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LE BOULEVARD DE L'AMIRAL COURBET
Jusqu'en 1885, c'était là, le boulevard des Calquières (anciennes tanneries).
L'amiral Courbet : né à Abbeville le 26 juin 1827, mort à bord de son navire-amiral, le Bayard, en rade de Makung, le 11 juin 1885.  Héro de la guerre coloniale franco-indochinoise, il eut Pierre Loti pour enseigne de vaisseau.
Pour le souvenir des anciennes tanneries, il reste heureusement la rue des Calquières à proximité du boulevard.
 

__________________ Le début du Boulevard côté Esplanade ________________

Le début du boulevard - A gauche, le Café Peloux - 1912
Magasins Bloch et Guiraud - Années 40 .................. Aujourd'hui ... un Fast-Food ...
 
_________________________ Café Tortoni _____________________________
___________________ Tabac "La Civette Nîmoise" _______________________
___________________________ Apollinaire _____________________________
Le Tortoni était l'un des plus grands café de Nîmes.
Ses locaux traversaient du Boulevard Amiral Courbet à la Place de la Salamandre.
Apollinaire en écrivait : "Le Tortoni d'ici fait à Paris la nique,  Il est très bien je l'aime et c'est assez je crois"
Il a été démoli en 1929 et, à sa place, a été construit un "grand magasin" Prisunic qui deviendra, par la suite, le Monoprix que nous connaissons encore aujourd'hui
 
A sa gauche, se trouvait le Bureau de Tabacs "La Civette Nîmoise" qui, en plus de vendre des "cigares et tabacs de luxe", fournissait également de la poudre et des plombs pour la chasse ...
 
Cinéma  (Kinématrographe)
C'est dans l'une des salles du Tortoni qu'a eu lieu la première projection de cinéma jamais réalisée à Nîmes.
Voci l'annonce telle qu'a paru dans la presse (Le Petit Républicain du Midi et Le Petit Midi), le vendredi 12 juin 1896 :
Le Kinématographe à Nîmes – dimanche 14 juin, au-dessus du café Tortoni, dans la salle du 1er étage, dont l’entrée spéciale est située ruelle de la Salamandre, ouverture du Kinématographe dit cinématographe du célèbre ÉDISON, permettant de voir en grandeur naturelle des photographies vivantes, scènes animées des principaux quartiers de Paris, tels que :
          la place de l’Opéra
          la place de la Madeleine
          les Champs-Élysées
          les halles centrales etc., etc.
          l’arrivée d’un train en gare
          le bain d’une parisienne, son déshabillé
          Loïe Fuller, couleur naturelle
          fin du 4e acte de « Madame Sans-gêne » etc., etc.
et enfin sous peu de jours, le couronnement du Tsar.
Entrée générale, 1 franc.
Il ne sera donné des séances du Kinématographe que pendant quinze jours seulement.
(Source : Thierry Lecointe, in "Les premières années du spectacle cinématographique à Nîmes – 1895-1913" - Site Internet : http://1895.revues.org)
 
Apollinaire
A 34 ans, Guillaume Apollinaire s'engagea dans l'armée alors que la guerre venait de commencer.
C'est au début décembre de 1914 qu'il rejoint, à Nîmes, le 38ème régiment d'artillerie de campagne (Route d'Uzès).
Louise de Coligny-Chatillon ("Lou") dont il est très épris, le rejoint à Nîmes deux plus tard. Il fait alors le mur de sa caserne pour la rejoindre à l'Hôtel du Midi (Square de la Couronne).
Mais "Lou" s'en va au bout de huit jours ... et il ne reste plus à Apollinaire que la nostalgie de regarder, de la terrasse du Tortoni qu'il fréquente assidûment, la fenêtre de la chambre d'hôtel qui a abrité leur amour.
Le 29 décembre 1914, il lui écrira ce poême (extrait) :
          .............
          La Tour Magne tournait sur sa colline laurée
          Et dansait lentement, lentement s’obombrait
          Tandis que des amants descendaient de la colline
          La tour dansait lentement comme une sarrasine
          Le vent souffle pourtant il ne fait pas du tout froid
          Je te verrai dans deux jour et suis heureux comme un roi
          Et j’aime de t’y aimer cette Nîmes la Romaine
          Où les soldats français remplacent l’armée prétorienne
          ............
Il faudra attendre 1998 pour qu'un hommage soit rendu à Apollinaire par la Ville de Nîmes.
Il aurait été sûrement assez mal venu d'apposer une plaque-souvenir sur les murs du Prisunic ...
C'est donc sur ceux de l'Hôtel du Midi qu'elle a été apposée.
On peut y lire : ICI GUILLAUME APOLLINAIRE AIMA LOUISE DE COLIGNY CHATILLON QUI LUI INSPIRA L'OEUVRE IMMORTELLE DES POEMES A LOU -  1914-1915
La Civette et le Tortoni
Poème à Lou
 
__________________________ La Société Générale _______________________
L'ancien siège - 19..
Nouveaux locaux - 19..
 
________________________ En remontant le boulevard ____________________
Les Tram cotoient les calèches - 19..
En remontant le boulevard - 19..
 
Remontons ... - 19..
Remontons encore ... - 19..
 
Coup d'oeil arrière ... Colonne Morris et urinoir - 19..
 
Approchons du Bar "Le Français" - 19..
Grand Bar Le Français - 1913
 
_________________________ Galerie Jules Salles ________________________
ou Galerie des Arts
Inaugurée en 1894, elle a été offerte à la ville de Nîmes par le peintre Jules Salles (décédé en 1901) dont elle porte le nom.
En façade, 2 statues allégoriques : la peinture et la musique du sculpteur Léopold Morice.
Architecte : Max Raphel (1863-1943) à qui l'on doit, entre autres, à Nîmes, le kiosque à musique de l'Esplanade, le Musée de Beaux-Arts et la Bourse du Travail.
Attelages devant la Galerie
 
1902
19..
 
Façade et marchand de plein air - 19..
En 1904
 
Un pâtissier en livraison? - 19..
Le début de la rue des Greffes - 1915
 
_____________________ Maison Coulange (Cycles et Armes) ________________
Circuit du Gard - 1ère année - 1906
Circuit du gard 2ème année - 1907
En 1898, avait été créée la société vélocipédique « Le Guidon Nîmois ».
En 1906, fut organisé le premier Circuit du Gard à vélo.
Le "sponsor" (on disait alors "promoteur") était la Maison Coulange, dont le magasin était situé au n° 6 du Boulevard Amiral Courbet. 
Coulange était seul agent des Motos Griffon, Motosacoche et Terrot et assurait la vente d'armes de chasse des Manufactures de Liège, St Etienne et Paris.
Les cartes ci-dessus commémorent les 2 premiers "Circuit du Gard" organisés respectivement le 13 mai 1906 (45 engagés) et le 26 mai 1907 (60 engagés).
On peut voir les photos du magasin, du départ de la course, des contrôleurs officiels, des vainqueurs, et de "Bucquet 1er" sur moto Griffon !
On notera qu'entre 1906 et 1907, la Maison Coulange a changé d'adresse en passant d'un côté à l'autre du Boulevard Amiral Courbet.
C'est à la 1ère adresse (n° 06) que, par la suite, il y eut les Cycles Tendil.
Plus tard, toujours au n° 13, Coulange devenait un magasin bazar-souvenirs, entre la galerie Jules Salles et le Musée Archéologique.
Plus tard, cette adresse abritera le musée des cultures taurines et, à présent, la galerie du musée.
Détail amusant : cette carte est adressée à M. Bernheim (photographe et éditeur de cartes postales) à Nîmes, Bd Gambetta .... et c'est lui qui en est l'éditeur.
________________ Pharmacie - 14 Boulevard Amiral Courbet _______________
 
Cette carte n'ayant pas voyagé, je manque un peu de repère pour la dater. Compte tenu de sa configuration, on va dire "années 30" ...
On peut voir en vitrine la publicité pour les produits du Bébé Cadum et de la Jouvence Lys.
La pharmacie existe encore de nos jours (Pharmacie Terrisse). Elle n'a que très peu changé de l'extérieur.